Le réservoir de vaches laitières de réforme se vide trop vite pour les industriels.

Ce scénario est en train de se reproduire avec une violence qui risque d’être encore plus marquée, car entre-temps de nombreux éleveurs ont cessé leur activité. Les abatteurs n’ont plus de réserve de minerai pour la production de steak haché et sont obligés de courir les campagnes pour assurer leurs approvisionnements, avec des plus-values à la clé. Les opérateurs qui travaillent de la viande d’importation sont dans la même situation, car les prix chez nos voisins européens sont également élevés.

La forte reprise tarifaire entamée la semaine dernière se confirme, avec des abatteurs qui sont à la recherche de marchandise et des éleveurs qui de leur côté font plus de rétention. L’effet est immédiat sur les prix, avec des vaches prim’holsteins, P+/O- lourdes qui se négocient entre 4,70 et 4,75 €. Les vaches P=3 se vendent entre 4,50 et 4,65 € suivant le poids ou les abattoirs.

L’activité commerciale est également plus ferme dans le secteur des femelles de qualité bouchère avec le réapprovisionnement des boucheries pour la rentrée. Sur le marché de Cholet, les tarifs des blondes d’Aquitaine étaient mieux défendus, avec des U lourdes négociées entre 6,30 et 6,60 €.

Les limousines sont également mieux valorisées avec des U qui s’échangent entre 6,05 et 6,30. Les tarifs restent positifs dans les bonnes vaches charolaises lourdes « U » avec une gamme comprise entre 5,70 € et 5,80 €, voire plus dans le centre du pays. Les prix des charolaises R= se situent entre 5,60 et 5,65 €. Les animaux de moindre conformation O se négocient entre 5,00 et 5,40 €.

Du côté des jeunes bovins, les abatteurs ressentent un léger ralentissement de la demande à la veille des carêmes chrétien et orthodoxe. Néanmoins, la faiblesse des disponibilités anime toujours le marché avec des charolais U vendus autour de 6,20 € et des limousins autour de 6,30 €.